29 Janvier 2019
Les Comoriens vont élire, le 24 mars de cette année, leur président de la République et les Gouverneurs des îles de l’archipel (Anjouan, Grande-Comore, Mohéli).
Le président sortant, Azali Assoumani, a déjà annoncé qu’il sera candidat à sa propre succession.
Malgré la volonté de ses adversaires politiques à se lancer dans cette course présidentielle, ils sont, en tout cas pour le moment, paralysés voire verrouillés par le régime actuel. C’est le cas de l’ancien vice-président et leader de l’opposition Mohamed Ali Soilihi, de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, placé en détention préventive depuis plus quatre mois, de l’ancien vice-président Djaffar Ahmed, reconnu comme instigateur d’une tentative d’un coup d’Etat, et condamné par contumace à la perpétuité. On peut dire que le climat politique s’est singulièrement dégradé aux Comores depuis le referendum constitutionnel du 30 juillet 2018 qui a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l’autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d’un.
Souvenons que la Cour Constitutionnelle - la plus haute juridiction du pays - a été suspendu par le président comorien qui a, par la suite, transféré provisoirement la compétence de celle-ci à la Cour Suprême. Cette mesure a été qualifiée, par l’opposition, d’abus de pouvoir et de violation de la Constitution. La raison de cette mesure, d’après le chef de l’Etat, réside sur la non-effectivité de la Cour Constitutionnelle qui est paralysée depuis juin 2017 faute de quorum : elle ne comptait de trois membres sur les huit censés la composer.
Parmi les candidats potentiels à cette course à la magistrature suprême figure un jeune homme déterminé et confiant : Salim Saadi. Il se propose comme étant le candidat des jeunes comoriens. Il est convaincu que seule la jeunesse peut faire sortir le pays du marasme socio-économique et de sa déchéance culturelle. La source de son engagement tient de cette jeunesse délaissée, désorientée et victime de sans emploi. Son leitmotiv : «Le combat pour l’égalité, la reconnaissance, de la lutte contre le chômage, de l'action sociale envers nos aînés et les personnes à mobilité réduite est un combat prenant. Et, ici, il y a tous les jours des combats ».
SAID Jaffar
Administrateur Civil en chef